Aujourd’hui, Goodyear est malheureusement devenu le combat emblématique national de près de 1300 salariés qui se battent pour que leur outil de travail continue à exister. Le cas de Goodyear s’ajoute à d’autres plans sociaux comme Pétroplus, Renault, Peugeot PSA, Sanofi etc…
La Somme et la Picardie sont une nouvelle fois touchées de plein fouet. La crise que traverse notre pays n’est pas la seule cause : il s’agit ici d’un combat mené au moins depuis 5 années pendant lesquelles les salariés ont obtenu gain de cause devant la justice. Comment un groupe international florissant peut-il décider brutalement de l’avenir de plus d’un millier de familles ?
Chacun d’entre vous a pu suivre médiatiquement les rebondissements de ce dossier, certains pouvant, si la situation n’était pas si grave, friser la limite du ridicule comme l’épisode Titan et la joute épistolaire des dernières semaines.
Ce qui importe aujourd’hui c’est de sauver des emplois, préserver les savoirs faire et enfin maintenir une activité industrielle sur notre territoire : le reste n’est que diversion et perte de temps.
Le gouvernement ne baisse pas les bras et le Président de la République vient d’annoncer l’élaboration d’une loi contre les licenciements en site rentable pour le mois de juin. Les parlementaires auront là aussi un rôle à jouer.
Le cap est donc fixé : se battre pour l’emploi.
Déjà des mesures ont été votées comme les emplois d’avenir pour 150 000 jeunes de 18 à 26 ans, les contrats de génération
pour 500 000 jeunes dans les entreprises privées et bientôt les emplois francs pour faciliter le recrutement des demandeurs d’emplois des quartiers dans les entreprises mais aussi des investissements publics dans l’économie réelle notamment avec la Banque Publique d’Investissement.
Le dialogue social a été rétabli avec l’accord du 11 janvier dernier que les parlementaires devront retranscrire dans la loi dans les prochains jours avec certainement une nécessité : enrichir ce texte et lui donner plus de consistance sur certains points. Les auditions des différents acteurs, signataires ou non de cet accord, montrent de l’avis de tous que cette loi devra donner suite à d’autres qui préciseront certains de ses champs de compétence comme une grande réforme de la formation professionnelle qui devrait intervenir avant l’été.
Chers camarades, la crise est violente et profonde mais nous ne baissons pas les bras ni localement ni pour notre pays. Les Français sont impatients, parfois inquiets mais la casse sociale et économique systématique opérée ces dix dernières années ne peut être endiguée en seulement 10 mois.
Pascale BOISTARD
Première secrétaire fédérale
Députée de la Somme